
Si on ne peut prêter à la Haute cour l’ambition de vouloir supprimer les avantages catégoriels, il en va différemment de certains employeurs qui tenteront d’obtenir à l’appui de cette seule décision le moins disant social, en dénonçant les accords collectifs existants. Mais la Cour de cassation n’en a toutefois pas fini avec les spécificités du statut cadre. À la suite de la récente condamnation de la France par le Comité européen des droits sociaux pour non-conformité des forfaits jours à la Charte sociale européenne, la Cour sera amenée à se prononcer sur cette question en juin prochain. Gageons qu’à cette occasion elle agisse dans l’intérêt des cadres et que sa décision aboutisse à faire respecter les droits sociaux notamment les durées maximales journalières et hebdomadaires de travail.
Éric PERES
Secrétaire Général