Les effets du travail sur écran sur la santé

Le travail prolongé sur écran peut engendrer divers troubles physiques et mentaux. Parmi les problèmes les plus fréquents, la fatigue visuelle se manifeste par des picotements, une vision floue temporaire ou des maux de tête. Ces symptômes sont souvent liés à une exposition prolongée à un écran mal réglé ou à des conditions d’éclairage inadaptées.

Les troubles musculosquelettiques (TMS) constituent également un risque majeur. Ils touchent principalement le cou, le dos et les membres supérieurs, causant douleurs et inconfort. L’adoption de postures contraignantes, les mouvements répétitifs et un mobilier inadapté en sont les principales causes.

L’implantation du poste de travail : un facteur clé

L’aménagement du poste de travail joue un rôle déterminant dans la prévention des risques. Il est recommandé de positionner l’écran à une distance comprise entre 50 et 70 cm des yeux et de l’orienter de manière à éviter les reflets. Une lumière naturelle suffisante, complétée par un éclairage artificiel adapté, permet de réduire la fatigue oculaire.

L’organisation de l’espace doit aussi favoriser le mouvement et la variation des postures. L’utilisateur doit pouvoir se déplacer facilement, accéder aisément à ses documents et interagir avec ses collègues tout en respectant les exigences de confidentialité de son activité.

Mobilier et accessoires : des critères de choix précis

Un mobilier de bureau ergonomique est essentiel pour réduire l’impact du travail sur écran. Un plan de travail ajustable, d’une profondeur minimale de 80 cm et d’une largeur d’au moins 160 cm, permet de disposer le matériel sans contrainte. Idéalement, un bureau à hauteur variable favorise l’alternance entre la position assise et debout.

Le siège doit être ajustable en hauteur, avec un dossier inclinable offrant un bon maintien lombaire. Il doit être équipé d’accoudoirs réglables et de roulettes adaptées au sol. En complément, un repose-pieds peut être proposé aux salariés qui en ont besoin.

Les périphériques informatiques et leur impact sur la posture

L’écran doit être réglable en hauteur et en inclinaison, avec une finition mate pour limiter les reflets. La taille de l’écran dépend de l’activité : les tâches de précision nécessitent une définition plus élevée et, dans certains cas, l’usage de plusieurs écrans.

Le clavier plat, avec une hauteur maximale de 30 mm, permet de conserver une posture naturelle des poignets. Pour la souris, un modèle sans fil et inclinée est recommandé, car il réduit les tensions sur l’avant-bras et le poignet.

Adapter l’aménagement aux équipements spécifiques

L’utilisation d’un ordinateur portable sur une longue durée est déconseillée. Il est préférable de le connecter à une station d’accueil avec un écran, un clavier et une souris externes. À défaut, un support rehausseur et des périphériques externes sont nécessaires pour éviter les mauvaises postures.

Dans le cas de configurations multi-écrans, leur disposition doit être optimisée. Si un écran est plus utilisé que les autres, il doit être placé face à l’utilisateur. Lorsque plusieurs écrans sont sollicités de manière équivalente, ils doivent être alignés pour limiter les mouvements excessifs du cou.

L’importance de l’alternance des postures

Il n’existe pas de posture idéale pour le travail sur écran, mais il est essentiel d’alterner les positions. Le passage régulier de la posture assise à la posture debout, grâce à un bureau ajustable, contribue à réduire les effets d’une sédentarité prolongée.

D’autres alternatives, comme l’utilisation d’un siège-ballon, d’un vélo-bureau ou d’un tapis de marche, peuvent être envisagées. Ces solutions ne remplacent pas un siège ergonomique mais permettent de varier les postures tout au long de la journée.

Organisation du travail et prévention des risques

Au-delà de l’ergonomie, l’organisation du travail influence directement les impacts du travail sur écran. Il est recommandé d’aménager des pauses actives toutes les 30 minutes, en se levant et en bougeant. Regarder au loin, s’étirer ou simplement marcher quelques instants permet de limiter la fatigue oculaire et les tensions musculaires.

L’INRS conclut que les actions de sensibilisation, de formation et de prévention doivent être encouragées. L’implantation d’un nouveau mobilier ou la mise en place du télétravail sont autant d’occasions pour rappeler les bonnes pratiques et améliorer les conditions de travail des salariés.

 

Lien vers le site de l’INRS pour téléchargement de l’étude : urlr.me/vsmjM3