La France, comme la plupart des pays d’Europe, a vu le salaire des cadres stagner en 2012 : + 0,5 % contre 5 à 10 % en 2011. 2013 ne devrait pas être une meilleure année pour les cadres français, à moins de faire partie des cadres experts.

Priorité à la mobilité

Ce sont les cadres les plus mobiles qui bénéficieront des meilleures hausses de salaire. Le cabinet affirme que les cadres qui changeront de poste pourront espérer une augmentation de 10 à 15 % de leur salaire.
Le cabinet prévoit des augmentations encore plus conséquentes dans les secteurs porteurs. Les experts confirmés se verront proposer les meilleures offres avec des différences de salaire de l'ordre de 20 %. C'est le cas des informaticiens SAP, des ingénieurs R&D, des actuaires ou encore des spécialistes en marketing digital.

Perte de pouvoir d'achat

Pour les cadres qui ne bougeront pas en 2013 (c’est à dire plus de 90 %), la baisse du pouvoir d'achat continue. Par rapport aux autres pays d’Europe, la France est un des pays où le salaire des cadres est le moins attractif. En moyenne, et à compétences égales, les cadres français gagnent 30 % de moins que leurs voisins belges et 40 % de moins que leurs voisins allemands.
Le pouvoir d’achat des cadres n’a en effet cessé de régresser depuis vingt ans. Entre 1993 et 2013, le salaire moyen d’un cadre sorti d’HEC a doublé, indique le cabinet. Mais dans le même temps, le prix de la baguette a été multiplié par 6 et le marché de l’immobilier par 10.

Risque de démotivation

Un ajustement est donc inévitable. À force d’utiliser le salaire des cadres comme variable d’ajustement à la conjoncture, les entreprises vont précipiter le désengagement des cadres au travail, alors même qu’elles auraient besoin de toute leur implication en ces périodes de crise.

FO-Cadres considère qu’il est urgent d’ouvrir de véritables négociations pour réorienter les pratiques salariales des entreprises et apporter un encadrement collectif au système d’individualisation du salaire.