Les salariés français interrogés estiment en effet que la démarche éthique et déontologique des entreprises est intéressée. Celle-ci est avant tout perçue comme un vecteur d’image pour l’entreprise, un levier de la relation client (91 %) et comme un levier économique (80 %). Les salariés ont ainsi le sentiment de ne pas être au cœur de la démarche éthique de leur entreprise. D’ailleurs, 40 % d’entre eux déclarent ne pas avoir d’interlocuteurs responsables de l’éthique ou tout du moins ne pas le connaitre.

Pourtant les attentes des salariés sont fortes : ils veulent travailler pour des entreprises qui ont des valeurs et qui ne cherchent pas seulement à maximiser leurs profits sans se soucier des conséquences sociales et environnementales. Ainsi, plus que la fraude ou la corruption, c’est le respect des conditions de travail qui focalise les exigences des salariés aujourd’hui.

Or, les salariés interrogés constatent que leurs entreprises mettent au premier rang de leurs actions d'amélioration éthique "le respect des clients" (93 %) et "la conformité aux règles et règlements" (92 %), loin devant les sujets les plus difficiles tels que "l'intégrité du management" ou "le respect des salariés" (71 %).

Les entreprises oublient trop souvent leur éthique en matière de choix managériaux (pression croissante, harcèlement, souffrance au travail...). De même, la dégradation des relations sociales que l'on constate dans certaines entreprises de ce panel est une problématique qui questionne encore plus fortement leur éthique et leur sens de la « déontologie ».

Pour FO-Cadres, la seule éthique qui vaille est celle qui respecte les droits des salariés et de leurs représentants.


Source : Sondage BVA pour le Cercle d’éthique des affaires et le groupe Laposte menée en octobre 2012 auprès de 505 personnes travaillant dans des entreprises de plus de 500 salariés.