Des bas salaires qui peinent à évoluer
L'étude de la DARES montre que parmi les salariés ayant un bas salaire en 2011, une proportion importante n’a pas vu de progression significative de leur rémunération sur les huit années suivantes. Près de 50 % d'entre eux se sont retrouvés dans la même situation en 2019, démontrant que l'évolution des bas salaires reste un défi majeur en France. Parmi les raisons évoquées, on retrouve des contrats de travail précaires, une faible progression de carrière, et des secteurs d'activité où les perspectives de hausse salariale sont limitées.
Pour l'autre moitié des salariés concernés, une certaine mobilité a toutefois été observée : certains ont réussi à sortir de la catégorie des bas salaires, grâce à des changements de poste, des promotions internes ou des formations leur permettant d'acquérir de nouvelles compétences. Cependant, cette progression reste fortement influencée par des facteurs tels que l'âge, le niveau d'éducation initial, ou encore l’expérience professionnelle.
Les cadres : une évolution salariale contrastée
Les cadres du secteur privé, qui représentent une catégorie spécifique de salariés, connaissent une évolution salariale distincte. Selon l'étude de la DARES, 9 % des cadres avaient un bas salaire en 2011 (moins de 12 360 euros nets). Parmi eux, une majorité a réussi à améliorer sa situation : environ 80 % de ces cadres ont vu leur rémunération augmenter de manière significative d'ici 2019. Cela reflète généralement une meilleure capacité de mobilité professionnelle et des opportunités de progression plus nombreuses, notamment grâce à leur niveau de qualification et leur accès à des postes de responsabilité.
Néanmoins, malgré cette tendance globale favorable, tous les cadres ne connaissent pas le même parcours. Les jeunes cadres, ou ceux débutant dans des secteurs moins rémunérateurs, peuvent rester confrontés à des salaires relativement modestes durant les premières années de leur carrière. Par ailleurs, des disparités persistent également selon le genre et le lieu de travail, les femmes cadres ayant tendance à progresser moins rapidement que leurs homologues masculins.
Des dynamiques complexes et des perspectives variées
Cette étude de la DARES met en lumière les défis et les opportunités auxquels font face les salariés du secteur privé en matière de progression salariale. Si une partie d'entre eux parvient à améliorer sa situation grâce à divers leviers, une proportion significative reste confrontée à une stagnation des revenus, en particulier ceux occupant des postes peu qualifiés ou travaillant dans des secteurs à faibles marges.
Pour améliorer ces trajectoires, il est essentiel de renforcer les dispositifs de formation continue, de favoriser la mobilité professionnelle et de promouvoir des politiques de rémunération plus équitables. Les cadres, quant à eux, doivent également bénéficier de dispositifs de soutien pour assurer une progression de carrière dynamique et inclusive tout au long de leur vie professionnelle.
En savoir plus sur cette étude de la DARES : https://urlz.fr/rZ2y