Cette enquête menée pour la 3e année auprès de 3 500 salariés du privé a identifié cinq déterminants de la santé au travail : le travail, l'environnement personnel, l'état de santé, l'hygiène de vie et le repli social. Toutes catégories confondues, c'est le travail qui ressort comme élément principal qui influe sur la santé et le bien-être général.



Des cadres de plus en plus usés


En 2010, 60% des cadres déclarent un état de fatigue chronique ce qui constitue une hausse de 9% par rapport à 2009. 23% d'entre eux estiment que leur état de santé est moyen soit 4% de plus qu'en 2009 et 27 % ont des troubles du sommeil.


Les cadres ont en effet été plus exposés à des changements professionnels importants : 33% ont connu une mutation de leur environnement professionnel (+ 3 pts par rapport à 2010). La crise a donc fortement pesé sur eux avec son lot de réorganisations, de licenciements et de tensions.


Pour exemple, en région Ile-de-France, où on trouve une forte proportion de cadres, les risques psychosociaux sont au-dessus de la moyenne nationale : 76% des interrogés déclarent que leur travail est intense (contre 72%) et 21% ressentent une forte pression psychologique (contre 18%).


Conséquence de ce mal-être au travail : seuls 35% des cadres s'estiment être efficace au travail. Ils étaient encore 42% lors de la dernière enquête. Des chiffres inquiétants qui démontrent, si besoin était, que les entreprises doivent sérieusement revoir leurs modes de management par la pression...



Attente d'un équilibre vie privée – vie professionnelle


De manière plus générale, l'enquête montre de fortes attentes pour une meilleure prise en compte de l'équilibre entre vies privée et professionnelle. Les cadres ne sont plus prêts à sacrifier leur santé au travail, ce qui démontre une réelle prise de distance vis-à-vis de leurs entreprises. Ils sont par ailleurs dans une position de « donnant-donnant » : ils sont prêts à s'investir plus fortement dans l'entreprise seulement si l'entreprise accordent une meilleure importance à leur équilibre de vie.