Les effets de la crise se font toujours ressentir. Le marché de l'emploi cadre resterait en berne en 2010 avec 10 000 recrutements de moins qu'en 2009.
L'industrie, un secteur sinistré
Le secteur le plus touché est l'industrie puisqu'il accuserait une baisse comprise entre -14% et -23%. La crise économique conjuguée à la diminution des activités de production expliquent ces faibles prévisions. La part des recrutements de cadres dans l'industrie devrait ainsi atteindre son taux le plus historiquement bas : elle représenterait seulement 13% à 14% des recrutements de cadres.
Les services se maintiennent
Seul le secteur des services se maintiendrait en 2010. Les prévisions de baisse des recrutements seraient en effet comprises entre -1% et -8%. Avec un volume d'embauches de 90 000 cadres, ce secteur comptabilise à lui seul 70% des recrutements de cadres soit la part la plus importante jamais observée depuis 1987. La progression de ce secteur continue, malgré la crise. D'autant plus fortement dans les assurances et les activités informatiques : ce sont les seuls secteurs qui ont des prévisions de recrutements à la hausse pour 2010.
La dégradation de l'emploi des jeunes diplômés continue
Le recrutement des jeunes diplômés, déjà faible en 2009, continuerait de se dégrader avec une baisse prévue de -20% à -27%. Dans ce contexte économique difficile, les entreprises veulent limiter les risques et les coûts de recrutement en embauchant des cadres rapidement opérationnels.
Au nom de la crise, des promotions entières de jeunes diplômés voient ainsi leur avenir professionnel se bloquer. Cet évincement des jeunes générations est un pari risqué pour l'avenir : il empêche les cadres de demain d'acquérir l'expérience et les compétences qui seront nécessaires à la sortie de la crise.