Comme leurs aînés, les jeunes cadres apprécient le salariat. 80 % des cadres de moins de 35 ans indiquent avoir une bonne image du salariat, une proportion très largement majoritaire et presque aussi élevée que parmi les cadres plus âgés (88 % chez les 35-54 ans et 85 % chez les 55 ans et plus).
Les jeunes cadres désignent comme principaux avantages du salariat la garantie d’un salaire régulier (60 %), les congés payés (42 %), la protection sociale (40 %) ou encore les avantages sociaux afférents (32 %).
Les jeunes cadres sont aussi très soucieux de pouvoir concilier vie personnelle et vie professionnelle. 92 % jugent important - dont 54 % essentiel - de pouvoir concilier les deux sphères de vie. Or 56 % d’entre eux estiment que le salariat est la forme d’emploi qui permet le mieux de trouver cet équilibre, contre 26 % qui estiment que le travail indépendant est plus indiqué pour cet objectif.
Néanmoins, il ressort de cette étude que 52 % des jeunes cadres pourraient renoncer au salariat sous certaines conditions. Les inconvénients du salariat les plus cités par les jeunes cadres sont la nécessité de devoir composer avec une hiérarchie (35 %), le manque de liberté (34 %) ou encore un déficit de reconnaissance (34 %).
Les jeunes cadres attendent donc des évolutions du salariat, en s’inspirant des « bons côtés » du travail à son compte : ils aspirent d’abord à plus de souplesse. Une flexibilité accrue pour concilier vie personnelle et vie professionnelle est, en effet, la perspective qui leur donnerait le plus envie de rester salariés (45 %). Si le télétravail a été vécu comme une avancée majeure, il ne semble pas avoir complètement répondu aux attentes très fortes des jeunes cadres en matière de souplesse dans l’organisation du travail. De meilleures perspectives salariales (32 %) mais également la possibilité d’accéder davantage à la formation (22 %) sont particulièrement importantes pour donner aux jeunes cadres l’envie de rester salariés. Viennent ensuite le fait de bénéficier de plus d’autonomie et de pouvoir participer davantage aux décisions.
Vous l'aurez compris, bien qu'attachés au salariat, il n'en demeure pas moins que les jeunes cadres n’entretiennent plus le même lien à l’emploi que leurs aînés. Le rapport au travail change. L’entreprise ne peut plus ignorer ce changement. Les employeurs gagneront à prendre en compte les nouvelles aspirations de leurs salariés.