Accepter de sortir la formation du temps de travail en la laissant pour sa plus grande part à la seule charge financière du salarié revient à ce que les employeurs récupèrent du pouvoir en rejouant la partition « Monsieur nôtre maître ».
Tel est aujourd'hui dans le cadre des négociations sur la formation professionnelle, le projet du MEDEF.
Pareille perspective est irrecevable d'autant plus que la métamorphose du travail empêche quiconque de savoir de quoi demain sera fait. Le manque de qualifications dans des secteurs d'activités et le trop grand nombre de personnes à la recherche d'un emploi nous invite a une véritable réflexion sur les dispositifs et enjeux de la formation.
Cet enjeu est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux seuls mains des employeurs.