Un cadre majoritairement flexible

Près de 78 % des cadres en emploi déclarent que leur organisation temporelle est flexible. Ce constat est valable indépendamment du type de contrat : 83 % des cadres au forfait jours et 73 % des cadres non concernés par ce régime partagent cette perception. Cette souplesse est favorisée par la diversité des tâches, la charge de travail importante et une autonomie notable. Cependant, cette flexibilité est aussi dictée par l’interdépendance entre collègues ou avec des partenaires externes.

Cette liberté dans l’aménagement des horaires est perçue comme une preuve de confiance de l’entreprise envers ses cadres. Mais elle est aussi un impératif pour faire face aux nombreuses responsabilités et à l’urgence des tâches.

Les effets de la crise sanitaire

La crise de la Covid-19 a amplifié les aspirations des cadres à une plus grande autonomie. Selon l’étude, 34 % des cadres affirment qu’ils organisent leur temps plus librement depuis cette période. Cette proportion grimpe à 44 % parmi les télétravailleurs réguliers. Toutefois, cette flexibilité accrue a entraîné une multiplication des réunions virtuelles et des interruptions numériques.

Malgré cette liberté d’organisation, 44 % des cadres indiquent avoir du mal à se déconnecter le soir et le week-end, exacerbant ainsi la porosité entre vie professionnelle et vie personnelle.

L’impact sur les collectifs de travail

La flexibilité temporelle pose également des défis au fonctionnement des équipes. Près de 81 % des cadres rapportent des problèmes de coordination, notamment pour organiser des réunions ou joindre leurs collègues. Ce manque de synchronisation complique parfois la collaboration et nuit à la spontanéité des échanges.

De plus, 46 % des cadres estiment que le télétravail réduit les opportunités d’apprentissage entre collègues, tandis que 40 % déclarent ressentir un isolement au travail.

Vers une meilleure gestion de la flexibilité

Face à ces enjeux, plusieurs solutions émergent pour mieux encadrer cette flexibilité. Environ 72 % des cadres affirment qu’ils se fixent des horaires à ne pas dépasser. Cependant, 38 % d’entre eux reconnaissent ne pas toujours parvenir à respecter ces limites. Par ailleurs, deux tiers des cadres souhaitent des règles collectives pour limiter les réunions et instaurer des périodes sans sollicitations.

La synchronisation au sein des équipes est aussi un point clé : 78 % des cadres jugent utiles les agendas partagés, et 68 % plébiscitent des jours de présence commune sur site.

Lien vers l’étude : urlr.me/dyxChG