Un mode de travail plébiscité par les cadres et les entreprises
La généralisation du télétravail chez les cadres est indéniable : en décembre 2024, 67 % d’entre eux télétravaillaient au moins une fois par semaine. Cette pratique est particulièrement ancrée dans les grandes entreprises (76 % des cadres concernés), les services à forte valeur ajoutée (79 %) et en Île-de-France (74 %). À l’inverse, elle reste moins répandue dans les secteurs de la construction (54 %) et du commerce (57 %), ainsi que dans les petites entreprises.
Les cadres télétravailleurs dressent un bilan globalement positif de cette organisation : 69 % estiment qu’elle présente plus d’avantages que d’inconvénients. Côté managers, l’adhésion est forte, avec 95 % d’entre eux favorables au télétravail, dont 42 % sous certaines conditions. Les employeurs partagent ce constat : 71 % des entreprises proposant le télétravail en tirent un bilan positif.
Une adaptation progressive des pratiques professionnelles
Avec l’ancrage du télétravail, les cadres ont su adapter leur organisation. Trois sur quatre déclarent choisir leurs jours de télétravail en fonction de leurs missions, une progression de 11 points par rapport à 2023. Les tâches nécessitant de la concentration, comme l’avancement sur des projets de fond, sont privilégiées en distanciel, tandis que les réunions et interactions se font davantage en présentiel.
Les pratiques managériales ont également évolué : 69 % des cadres estiment que leur management s’est adapté au télétravail. La confiance reste un élément clé de cette transition, 91 % des cadres déclarant être autant considérés par leur hiérarchie à distance qu’en présentiel.
Le télétravail, un atout pour l’attractivité des entreprises
Les entreprises perçoivent de plus en plus le télétravail comme un levier d’attractivité. En décembre 2024, 70 % des entreprises de plus de 250 salariés considéraient l’absence de télétravail comme un frein au recrutement des cadres, contre 43 % seulement en 2021.
Cette évolution des mentalités est particulièrement marquée dans les PME, où 46 % des employeurs estiment désormais que proposer du télétravail est essentiel pour attirer des talents, soit une progression de 23 points en trois ans.
Des réflexions en cours sur l’organisation du télétravail
Si les cadres sont attachés au télétravail, ils restent attentifs à ses conditions d’application. 67 % se disent mécontents à l’idée d’une réduction du nombre de jours de télétravail, et 82 % en cas de suppression totale. Dans cette dernière hypothèse, la moitié envisagerait de quitter leur entreprise.
Conscientes de ces attentes, la majorité des entreprises maintiennent leur politique actuelle : en 2024, seules 10 % ont réduit le nombre de jours télétravaillables, et seulement 7 % prévoient de le faire en 2025.
Des ajustements prévus sur les modalités du télétravail
Si le volume de télétravail devrait rester stable, son organisation pourrait évoluer. Plus de la moitié des cadres anticipent une révision des règles internes en 2025, notamment sur les jours autorisés, les délais de prévenance ou les outils de suivi.
Les grandes entreprises semblent particulièrement engagées dans cette réflexion : un quart d’entre elles envisagent de revoir leur organisation du télétravail. Ces ajustements visent notamment à renforcer le sentiment d’appartenance des collaborateurs, un enjeu pour les entreprises qui jugent que le télétravail peut parfois l’affaiblir.
Lien vers l’étude : urlr.me/DUtaHF