Quelques chiffres :
- La détresse psychologique des salariés s'établit à 44 % dont 14 % à un niveau élevé ;
- 60% des salariés estiment que leur état de santé psychologique et physique ne leur permettra pas de travailler jusqu'à la retraite ;
- 74 % des salariés déclarent que leur état de santé est lié totalement ou partiellement au travail ;
- Les populations les plus exposées demeurent les jeunes de moins de 29 ans avec 55 %, les femmes à 49 % et les managers à 44 % ;
- 43 % des non-télétravailleurs sont en situation de détresse psychologique, 44 % pour les télétravailleurs hybrides et 50 % pour ceux qui travaillent 100 % à distance ;
- 40 % des répondants se disent épuisés au travail ;
- 39% des sondés sont tentés de quitter leur entreprise.
En France, 28 % de salariés sont en burn-out, dont 10 % en burn-out sévère, soit environ 2 millions de personnes.
Pour FO-Cadres, le temps n'est plus au diagnostic. Il est désormais indispensable que les entreprises recherchent des solutions et s'engagent pour une réelle amélioration des conditions de travail.
De plus, parmi les mesures annoncées dans le cadre de la réforme des retraites figure le report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, accompagné d'une accélération de l'allongement de la durée de cotisation à 172 trimestres en 2027, au lieu de 2035 comme initialement prévu par la loi Touraine. Selon une étude CNAM CEET (février 2023), le report de l'âge suite à la réforme de 2010 a entraîné une augmentation significative des arrêts maladie après 60 ans (+1,7%). Cela peut varier à la hausse, car il existerait en effet des individus dont l'état de santé est devenu si contraignant qu'il leur est difficile de rester en emploi. Reculer l'âge légal et allonger la durée de cotisation pour inciter les salariés à travailler plus longtemps n'est pas réaliste.