Une déclaration commune pour une IA éthique et ouverte
L’un des points clés du sommet a été la publication d’une déclaration internationale en faveur d’une IA "ouverte", "inclusive" et "éthique". Ce texte appelle à éviter une concentration excessive du marché et à renforcer la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle. Parmi les signataires figurent notamment la France, la Chine et l’Inde, tandis que les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas souhaité s’engager sur ce texte.
En parallèle, un accent particulier a été mis sur la durabilité de l’IA. Le sommet a officialisé la création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle, placé sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie. Par ailleurs, une coalition pour une IA durable a été annoncée, rassemblant des entreprises du secteur souhaitant adopter des pratiques responsables.
Des investissements massifs pour développer l’IA en France
En parallèle des discussions sur la gouvernance de l’IA, le sommet a été l’occasion pour la France d’annoncer un plan d’investissements privés de 109 milliards d’euros. Ce montant comprend 50 milliards d’euros apportés par les Émirats arabes unis, destinés à la construction du plus grand campus européen dédié à l’IA, incluant un gigantesque centre de données d’une capacité.
D’autres acteurs internationaux ont également confirmé leur engagement en France. Le fonds canadien Brookfield investira 20 milliards d’euros d’ici 2030, notamment pour le développement de centres de données, tandis que l’entreprise britannique Fluidstack a annoncé un projet de 10 milliards d’euros pour construire le plus grand supercalculateur au monde dédié à l’IA.
Quid du travail ?
En parallèle de ce sommet, une conférence intitulée « IA et avenir du travail se tenait le lundi 10 février. De ses travaux a résulté le document “Pledge for a Trustworthy AI in the World of Work (S'engager pour une IA digne de confiance dans le monde du travail). La déclaration commune souligne la responsabilité des entreprises dans le développement d’une IA favorisant la justice sociale, la protection des droits humains et l’égalité des chances. La prochaine recommandation de l’OCDE et les travaux du G7 ambitionnent ainsi de créer un cadre de confiance pour l’intégration de l’IA sur le marché du travail, en insistant sur la formation, l’équité et la transition numérique.
Les entreprises signataires s’engagent à promouvoir le dialogue social et à garantir que l’IA améliore les conditions de travail et la productivité sans accroître les inégalités. Parmi leurs engagements figurent l’investissement dans le capital humain, la protection de la santé et de la dignité des travailleurs, la non-discrimination dans l’emploi et le recrutement, ainsi que le respect de la vie privée face à l’essor des technologies de surveillance. En parallèle, elles s’engagent à développer des normes mondiales pour la chaîne de valeur de l’IA, garantissant des conditions de travail justes et sûres.
Un cadre de suivi des engagements sera élaboré d’ici septembre 2025, et les premiers bilans seront présentés lors du G7 de 2026 en France.
Pour en savoir plus et télécharger le texte (anglais uniquement) : urlr.me/JF7uRw