Une notoriété élevée, un usage encore modéré
L’étude révèle que 88 % des Français connaissent l’intelligence artificielle générative, mais seuls 39 % l’utilisent. Parmi eux, 15 % s’en servent dans un cadre professionnel ou scolaire, tandis que 33 % y ont recours pour un usage personnel.
L’adoption varie fortement selon l’âge. Les 18-24 ans sont les plus nombreux à l’utiliser (74 %), suivis des 25-34 ans (55 %). En revanche, seuls 17 % des 60-75 ans déclarent s’en servir. Le taux d’usage est également plus élevé parmi les cadres supérieurs (64 %).
Un outil intégré au quotidien des utilisateurs
Parmi ceux qui utilisent l’IA générative, 30 % y ont recours quotidiennement et 78 % au moins une fois par semaine. Cet usage régulier concerne aussi bien le domaine professionnel que personnel.
En revanche, 12 % des Français n’ont jamais entendu parler de ces technologies, traduisant une fracture numérique persistante.
Des usages variés selon les besoins
Les principales fonctions de l’IA générative sont la recherche d’informations (48 %), la rédaction de textes (38 %), la traduction (36 %) et la correction orthographique et grammaticale (32 %). La créativité est également un domaine clé, avec la génération d’images (29 %) et d’idées (35 %).
L’IA est aussi utilisée pour l’analyse de textes et de données (27 %), la synthèse d’informations (31 %) ou encore l’assistance à la prise de décision. Chez les 18-24 ans, 3 % déclarent s’en servir pour leurs devoirs scolaires.
ChatGPT en tête des outils les plus utilisés
Parmi les solutions disponibles, ChatGPT d’OpenAI domine largement le marché : 66 % des utilisateurs de l’IA générative y ont recours dans sa version gratuite et 14 % dans sa version payante.
Derrière, Gemini de Google est adopté par 30 % des répondants, suivi par Copilot de Microsoft, qui est utilisé dans Office par 17 % des utilisateurs et en version chat en ligne par 15 %. Le modèle français Mistral AI est encore peu répandu (6 %).
Des inquiétudes face aux risques de l’IA
Si l’IA générative séduit de plus en plus, elle suscite également des préoccupations. Pour 49 % des Français, la désinformation est le principal risque, suivie par la dépendance à ces outils (44 %) et la baisse des capacités de réflexion (44 %).
D’autres craintes émergent, telles que la disparition de certains métiers (41 %), le non-respect des données personnelles (35 %) et l’impact environnemental (19 %). Les non-utilisateurs, notamment les plus âgés, identifient davantage de risques que les usagers réguliers.
L’étude met ainsi en lumière un phénomène en plein essor, qui transforme les pratiques numériques et professionnelles tout en soulevant des interrogations sur ses implications à long terme.
Lien vers l’étude : urlr.me/F9Ge4D