“Ce mouvement renverse tous les repères de l’administration et interroge aussi la manière de communiquer des organisations syndicales”, souligne le secrétaire général de FO Cadres. D’où la nécessité d’avoir un discours qui ne s’arrête pas simplement à des injonctions sur l’indispensable ouverture, mais qui engage une réflexion sur la finalité de cette transformation par la donnée. “On ouvre, et c’est très bien. Mais une fois que le roi est nu, que fait-on ?” interroge Éric Pérès.

L’administration doit montrer qu’elle est capable de se mettre à jour pour répondre à ce niveau d’attente. “Il faut faire du numérique un outil de transformation des méthodes de travail. Cette révolution impacte toute la chaîne de valeur : le mode de recrutement, les ressources humaines, la gestion, la communication, la diffusion…”, énumère Éric Pérès. Un bouleversement auquel les pouvoirs publics ne pourront réagir correctement sans former et sensibiliser leurs agents.
Dans son avis déposé au Conseil économique, social et environnemental (CESE), Éric Pérès formule plusieurs recommandations pour améliorer la stratégie numérique de l’État. Il propose notamment :
- d’inscrire le calendrier de l’ouverture des données publiques dans les contrats d’objectifs des administrations publiques ;
- de développer une formation continue sur la donnée pour améliorer les compétences des agents ;
- de créer un poste d’“administrateur général des technologies de l’État”, ou chief technology officer, rattaché au Premier ministre et chargé d’assurer la cohérence des technologies utilisées par les différentes administrations.
Source : Acteurs publics TV