Négociations retraites complémentaires
Le Medef durcit les conditions d’un accord
08/03/2013
La sixième séance de négociation sur l’avenir des régimes de retraites complémentaires Agirc et Arrco, qui a eu lieu le 7 mars au Medef, s’est soldée par un échec retentissant. Alors que l’ensemble des organisations syndicales parvenaient à un accord après 10 heures de négociations, la délégation patronale a finalement bloqué toute possibilité d’aller dans ce sens.
Après une longue suspension de séance à la demande de la délégation patronale, celle-ci revenait avec un nouveau texte qui limite à 3 ans la période de sous-indexation mais qui impose des conditions supplémentaires et cumulatives, pour ne pas dire draconiennes, avant d’envisager une possible augmentation du taux contractuel de cotisation :
- Un niveau de réserve technique de moyen long terme reconstitué de 9 mois de prestation pour l’ensemble des deux régimes ;
Maintenir un niveau de réserves suffisant a toujours été un objectif de gestion des organisations syndicales gestionnaires. Si aujourd’hui celles-ci diminuent c’est faute de nouvelles ressources tout en sachant que l’Agirc n’a à ce jour plus que trois mois de réserves.
- Le constat par les partenaires sociaux d’un recul significatif de l’âge moyen de départ à la retraite.
Une condition qui vise ici à conduire les partenaires sociaux à entériner un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite dans les régimes complémentaires, sous la bienveillance du gouvernement.
Pour FO, rien n’est encore perdu, le 13 mars une nouvelle et dernière séance de négociation est programmée.
Encore faut-il, comme l’a rappelé Philippe Pihet, secrétaire confédéral chargé des retraites et chef de file de la délégation FO, que le Medef s’engage réellement sauvegarder les régimes de retraites complémentaires.