Les jeunes sont les premières victimes de la crise, leur taux de chômage a augmenté de plus de 20 % en 2009. La situation des jeunes diplômés est tout aussi préoccupante. Leur insertion professionnelle est désormais synonyme de précarité. En 2009, seuls 54 % d'entre eux ont signé un contrat à durée indéterminée contre 62 % en 2008. Quant au recrutement au statut cadre, il a chuté de 27 % en 2010.


Un constat qui appelle des mesures d'urgence, pour renforcer l'insertion professionnelle des jeunes et leur permettre d'accéder à un emploi durable. Or, la réforme qui se prépare n'augure rien de bon pour eux. Le gouvernement leur annonce qu'ils devront travailler davantage que leurs ainés, au minimum 6 ans de plus, sans pour autant avoir la garantie d'obtenir une retraite de même niveau.


Sans compter que les employeurs proposent au lieu et place de vrais emplois, des stages à rallonge, pour des étudiants déjà diplômés et prêts à entrer sur le marché du travail. Avec cette logique du travailler toujours plus, sans perspectives d'emploi, les jeunes subiront une triple peine :




  • Leur choix d'un investissement dans des études supérieures ne s'accompagne désormais plus d'une meilleure insertion professionnelle

  • Une insertion professionnelle rendue également plus difficile dans un contexte où les salariés âgés devront se maintenir en emploi coûte que coûte pour obtenir une pension décente.

  • Enfin, avec une entrée plus tardive sur le marché du travail, ils rencontreront les pires difficultés pour réunir leurs droits à la retraite.


Le travail sans fin sera-t-il leur seule perspective? L'avenir d'une société ne se fonde pas sur la précarisation de la jeunesse. Ce choix est pourtant celui que fait le gouvernement dans le cadre de la réforme des retraites.