Une politique d’austérité affichée…


Un choix que le président François Hollande a pourtant clairement confirmé lors de ses vœux de nouvel an. En proposant un pacte de responsabilité, accueilli avec le plus grand enthousiasme par le MEDEF, le chef de l’État a validé une orientation économique des plus contestable. Après l’instauration du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), la baisse substantielle des cotisations sociales se trouve une nouvelle fois présentée comme la solution à tous nos problèmes, quand son efficacité en termes de création d'emploi et de compétitivité n’a jamais été démontrée.


L’objectif affiché du gouvernement est le « déficit zéro ». Pour l’atteindre, tous les moyens sont bons, des réductions des services publics au déremboursement des soins, en passant par la privatisation progressive de nos systèmes collectifs de protection sociale.


… mais synonyme de danger


Persister dans cette voie, c’est fragiliser le pacte républicain, c’est altérer gravement la cohésion sociale ; c’est aussi placer la construction européenne dans le sillage de tourments et de déséquilibres politiques plus graves. Jean-Claude Mailly ne cesse de le rappeler : « Cette cure d’austérité est triplement suicidaire : économiquement, socialement et démocratiquement. »


Nos convictions


Le problème crucial est de retrouver un niveau de croissance suffisant pour réduire le chômage. Le soutien à la consommation s’avère à ce titre indispensable. De la même façon que se révèle indispensable le soutien à une politique de relance massive des investissements en France comme en Europe, si nous voulons restaurer la compétitivité hors prix de nos entreprises. Cela passe également par un soutien massif à la recherche et à l’innovation, particulièrement dans les secteurs de l’industrie et du numérique ; cela passe enfin par des politiques actives du marché du travail et des investissements publics à la hauteur des enjeux, notamment dans l’éducation et la formation. Ce qui suppose que le pacte de stabilité européen et le rôle de la BCE soient revus et corrigés pour être mis au service de la croissance économique, de l’emploi et du progrès social.


Convaincu qu’il n'est pas encore trop tard pour dire NON à l’austérité et affirmer que d’autres choix sont encore possibles, FO-Cadres se joint à l’appel de la confédération FO et invite l’ensemble des cadres et ingénieurs à participer massivement aux actions de grève et de manifestation le 18 mars.


Le 18 mars, mobilisons-nous !


Éric Peres
Secrétaire général de FO-Cadres