Enquête Apec Insertion des jeunes diplômés
Les jeunes davantage touchés par les périodes de crise
09/01/2013
La conjoncture économique influe fortement sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Lorsque l’environnement économique est favorable, leurs conditions d’emploi s’améliorent ; inversement, elles se dégradent lorsque celui-ci devient moins favorable.
D’après l’enquête Apec sur l’évolution de l’insertion des jeunes depuis 15 ans, la baisse des embauches à des postes cadres lors des périodes de crise économique est de plus grande ampleur pour les jeunes diplômés : -35% entre 2007-2009 (contre -28% au global) et -36% entre 2001-2003, période d’éclatement de la bulle Internet (contre -25% au global).
En période de crise, où la compétition est accrue, les entreprises recentrent en effet leurs embauches sur les profils les plus expérimentés. Elles misent ainsi davantage sur l’expérience, l’expertise et recherchent une opérationnalité rapide. Elles espèrent également minimiser ce qu’elles pensent être les risques et les coûts du recrutement d’un jeune, de la même façon qu’elles minimisent leurs investissements.
Et de crise en crise, les jeunes diplômés accèdent de moins en moins au statut cadre. Leurs poids dans les recrutements à des postes cadres a en effet tendance à baisser : en 2009, sur 100 recrutements à des postes cadres (CDI et CDD d’un an et plus), seulement 20 concernaient les jeunes diplômés, contre 35 il y a 10 ans.
C’est surtout sur l’accès au CDI qu+e la conjoncture influe le plus. Lors des périodes de crise, la part de jeunes diplômés en emploi en CDI baisse systématiquement et très fortement. C’est entre 2003-2006, soit la période suivant l’éclatement de la bulle Internet, que l’on observe les proportions de jeunes diplômés en CDI les plus basses. En 2006, seulement 64 % des jeunes diplômés étaient en CDI au moment de l’enquête soit -20 points par rapport à 1999. En outre, c’est en 1999 et 2000, avant l’éclatement de la bulle Internet, que les plus fortes parts de jeunes diplômés en emploi en CDI sont observées : respectivement 84 % et 83 %, des niveaux qui n’ont jamais été atteints depuis.