Alors qu'ils ne représentent que 22% de la population française, une grande partie des immigrés et enfants d'immigrés ont subi des discriminations notamment dans leur recherche d'emploi ou de logement. Chez les détenteurs de diplôme du supérieur, cette probabilité augmente de 39%.
Faire des études longues permet aux cadres issus de l'immigration d'accéder à des postes à responsabilités dans lesquels ils sont encore peu représentés. Ils sont alors peu reconnus et se heurtent au fameux « plafond de verre » que subissent déjà les femmes.
Si cette enquête permet d'avoir un aperçu de la perception de la discrimination, elle ne permet pas de mesurer l'ampleur réelle des discriminations « raciales » au sein des entreprises.
À la Halde, les plaintes pour discrimination « raciale » concernent tout autant le licenciement que la rémunération, la formation, le reclassement, la classification, la promotion professionnelle, ou encore le renouvellement de contrat. Quelques études quantitatives menées au sein des entreprises ont aussi montré que les cadres d'origine étrangère sont plus souvent en contrat précaire et accèdent moins souvent à la promotion. L'AFIJ également, a constaté qu'un jeune diplômé sur deux issu de l'immigration se retrouve «déclassé » sur un poste d'exécution, contre un sur cinq pour la moyenne nationale.