60% des cadres français considèrent qu'ils sont sous-payés
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29/06/2015
Une enquête menée par le spécialiste du recrutement Robert Walters à l’échelle européenne auprès de 6 500 cadres révèle des données intéressantes sur les cadres et leur rémunération. D’une manière générale, les Français portent un regard plutôt critique sur leur salaire.
Source : Focus RH
Premier chiffre marquant : ils sont 60% à considérer ne pas être payés à leur juste valeur. Cette situation témoigne de la différence qu’il existe entre des candidats à l’affût d’une revalorisation régulière de leur rémunération, et des entreprises limitées dans les augmentations consenties.
En comparaison avec les autres pays européens, la France compte le plus d’insatisfaits sur ce sujet, talonnée de près par l’Irlande (55%). En Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse et au Luxembourg, les cadres sont en moyenne 35% à considérer ne pas être payés à leur juste valeur, soit quasiment deux fois moins qu’en France.
Peu de concessions... sauf pour l’équilibre vie professionnelle/vie privée
De fait, les Français restent méfiants à l’égard de leur rémunération, rarement prêts à faire des concessions. Ils seraient 40% à refuser toute baisse de salaire, qu’importe les avantages offerts à côté, contre 20% en moyenne dans les autres pays d’Europe. Il est cependant intéressant de souligner que 28% des mêmes répondants seraient prêts à faire cet effort pour un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée.
De la même manière, les Français favorisent la sécurité de l’emploi, préférant un CDI (51%) à un emploi de rêve qui serait proposé en CDD. Si la sécurité est également privilégiée dans les autres pays, la propension au changement est plus importante : en moyenne, 30% des cadres européens interrogés sont prêts à accepter le poste idéal, quelle que soit la durée du contrat, contre 18% en France.
Un manque de confiance ?
Ces chiffres montrent que les cadres français manquent de confiance à l’égard de la politique salariale de leur entreprise, alors qu’ils sont 75% à croire en leur vie professionnelle comme l’a démontré le premier volet de l’étude.