Une satisfaction mesurée, un rôle perçu comme administratif

Selon l’étude, 61 % des cadres interrogés déclarent être satisfaits de la gestion des ressources humaines dans leur entreprise, un chiffre en hausse de trois points par rapport à 2022. Toutefois, cette satisfaction est plus marquée chez les moins de 35 ans (70 %) que chez les plus expérimentés (58 % pour les 55 ans et plus).

L’image des RH reste largement associée à un rôle administratif : 81 % des cadres disposant d’un service RH considèrent cette fonction avant tout comme une gestionnaire de dossiers. Même dans les grandes entreprises, cette perception demeure forte (79 %), au détriment d’une vision plus stratégique ou d’accompagnement des carrières.

Vers une posture RH plus engagée auprès des salariés

Un des axes d’amélioration identifiés dans l’étude concerne la nécessité pour les RH de renforcer leur valeur ajoutée au-delà des missions administratives. Si la disponibilité et la réactivité des équipes RH sont reconnues, une meilleure transparence des processus et une prise en compte plus large des besoins des salariés sont attendues.

Cet enjeu devient d’autant plus crucial avec l’entrée en vigueur prochaine de la directive européenne sur la transparence des salaires, prévue pour 2026. Cette transparence constitue donc un enjeu important.

Une modernisation des outils RH en progrès

Les outils numériques dédiés à la gestion des ressources humaines sont un autre levier d’amélioration. L’enquête révèle que 70 % des cadres se disent satisfaits des outils mis à leur disposition, soit une progression notable de 11 points en deux ans.

Cette évolution s’explique en partie par les efforts entrepris depuis la crise sanitaire pour intégrer des solutions plus performantes, notamment face à la montée du télétravail. Pour répondre aux attentes des cadres, ces outils doivent toutefois continuer à évoluer en intégrant les avancées technologiques, comme l’intelligence artificielle.

Une gestion de carrière encore perfectible

Si les politiques RH sont jugées globalement efficaces en matière d’administration, de recrutement ou encore de formation, la gestion des carrières internes suscite davantage de réserves. Seulement 53 % des cadres estiment que leur service RH peut les aider à réfléchir à leur évolution professionnelle.

L’étude souligne également que seuls 54 % des cadres pensent pouvoir compter sur leur service RH pour acquérir de nouvelles compétences. Pour remédier à cette situation, le développement d’initiatives telles que le mentorat, la cartographie des compétences ou encore le prêt de talents apparaît essentiel.

Répondre aux nouvelles attentes des cadres

Enfin, les attentes des cadres évoluent, notamment sur des sujets comme la transparence des recrutements, les nouvelles pratiques managériales, la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) ou encore la flexibilité du temps de travail.

Face à ces défis, les services RH sont appelés à jouer un rôle plus proactif pour attirer et fidéliser les talents. Une adaptation constante aux mutations du monde du travail est nécessaire pour répondre aux exigences des cadres et renforcer leur engagement au sein des entreprises.

Lien vers l’étude : urlr.me/mA46QJ