Il en ressort que, contrairement à une opinion répandue, la situation des cadres français n'est pas si mauvaise que cela, par rapport à celle de leurs voisins européens. Si l'on se contente de comparer les salaires bruts (salaires fixes plus rémunérations variables) des cinq pays étudiés dans le cadre de cette enquête, à savoir l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne, la France et l'Italie, c'est le Royaume-Uni qui est en tête, l'Allemagne arrivant en deuxième position, la France en troisième, devant l'Espagne, puis l'Italie.
Si l'on examine maintenant les niveaux de salaires «net-net», c'est-à-dire après déduction d'impôts, de cotisations sociales et d'assurance-retraite et ajustés de l'écart du coût de la vie, le Royaume-Uni est toujours en tête, mais la France est cette fois en deuxième position, devant l'Allemagne, tandis que l'Italie reste en dernière position.
Côté chiffres, un ingénieur de recherche, célibataire et âgé de 37 à 42 ans, touche 88.000 euros par an au Royaume-Uni, contre 68.000 euros en Allemagne et 51.000 euros en France. Un directeur financier âgé de 48 à 52 ans gagne 206.000 euros au Royaume-Uni et 171.000 euros en France.