Parmi les 150 000 emplois annoncés par le comité d’organisation des Jeux Olympiques, seuls 1 500 concernant des postes cadres ont été publiés sur le site de l’Apec. Un faible pourcentage, mais qui a constitué une belle opportunité pour l’emploi cadre en Ile de France.

Quels profils sont-ils ciblés ?

Selon la période, concernée, différents types de profils sont plus ou moins recherchés :

- Les profils commerciaux sont attendus avant et au cours de l’événement (en 2023, environ un quart des offres d’emploi liées aux JOP 2024 concernaient des postes de commerciaux et de la vente, une augmentation de 5 points par rapport à 2019-2022) ;

- Les profils techniques (comme la R&D ou les services informatiques) ont davantage été sollicités en amont, avec une nette diminution des offres entre les périodes 2019-2022 vs après 2022 ;

- À l’approche de l’événement, ce sont les experts en communication, logistique ou transports qui sont plus recherchés : 11% des offres en 2023 contre 5% entre 2019 et 2022.

Les offres d’emplois cadres ciblent particulièrement les profils expérimentés : entre 2019 et 2022, seules 22 % étaient ouvertes aux jeunes diplômés. Bien que cette part ait augmenté de 6 points en 2023, elle demeure inférieure à la moyenne générale des offres (31%). Mais des variations existent : dans le domaine commercial, les jeunes diplômés peuvent candidater à 37 % des offres, contre 13 % en logistique et transports où des profils expérimentés sont nécessaires pour gérer les opérations complexes des JOP 2024 (transport des athlètes, gestion des infrastructures sportives, fourniture de l’hébergement et des repas…).

Quelle rémunération pour ces profils ?

Le salaire médian des offres pour les JOP 2024 est de 43 000 euros, ce qui équivaut à la moyenne générale. Mais là encore, ce niveau varie selon les profils : dans la communication, le salaire médian est supérieur de 1 500 euros à celui pratiqué dans le commerce et la vente. 80% des offres se situent entre 28 000 et 54 500 euros, ce qui est assez nettement inférieur à ce qui se pratique pour l'ensemble de la fonction cadre.

Pour quel type de contrat ?

Peut-on parler de revers de la médaille ? Pour 2023 en tout cas, près de 60 % des offres d’emploi cadre pour Paris 2024 étaient des CDD, soit presque 10 fois plus que la moyenne des offres d’emploi couvrant l’événement La majorité de ces CDD courent au moins un an et sont liés aux besoins temporaires des Jeux olympiques et paralympiques. Mais les proportions de CDD varient selon les fonctions : si elles couvrent 83% des domaines de la communication, de la création et de la culture, elles ne sont que 22% dans le commerce et les ventes, où la part de CDI atteint 77%.

Quelles perspectives pour l’après-JO ?

Si certains cadres embauchés pour les Jeux Olympiques ne devraient pas rencontrer de difficultés à retrouver un poste après l’événement, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Selon le secteur de métier, le marché est plus ou moins tendu. D’autant que 80% des offres d’emploi cadre sont basées en Ile-de-France. L’étude souligne que si certains cadres veulent poursuivre leur activité dans le même secteur d’activité, il pourrait être opportun d’envisager une mobilité. Parmi les régions qui recrutent le plus, la Nouvelle-Aquitaine peut constituer une piste pour les postes de chargé d’affaires dans le B.T.P., et l’Occitanie pour les postes de chargé de mission commerciale ou chefs de projet informatique.

L’étude se concentre sur trois passerelles inter-métier possibles pour les cadres, dont les compétences acquises avant ou pendant les JO peuvent se révéler utiles dans d’autres secteurs d’activité. Ainsi, les ingénieurs de travaux dans le BTP ont des compétences adaptées pour une reconversion dans les domaines de la gestion de projet ou de l’industrialisation. N’hésitez pas à consulter l’étude pour en avoir un aperçu complet ! 

Lien vers l’étude : http://urlr.me/w6kCQ