En 2023, 47 700 étudiants ont obtenu un diplôme d’ingénieur, dont 40 200 âgés de moins de 30 ans. Parmi eux, 86,7 % ont quitté le système éducatif pour intégrer le marché du travail, et 76,9 % occupaient un emploi salarié en France 12 mois après l’obtention de leur diplôme. Ce taux, bien qu’en léger recul de 2,4 points par rapport à 2022, illustre une insertion professionnelle majoritairement réussie. À titre de comparaison, les diplômés de master en dehors de l’enseignement enregistrent un taux d’emploi salarié de 70,5 % sur la même période.
Les écoles d’ingénieurs : un tremplin pour des emplois stables et rémunérateurs
Les diplômés d’écoles d’ingénieurs accèdent majoritairement à des contrats stables : 82,7 % d’entre eux bénéficient d’un CDI 12 mois après leur diplomation. Les diplômés des universités et établissements assimilés atteignent un taux légèrement supérieur de 83,3 %. En matière de rémunération, les diplômés des écoles d’ingénieurs perçoivent un salaire net mensuel médian de 2 770 €, contre 2 480 € pour les diplômés de master hors enseignement.
Des disparités de genre apparaissent dès l’entrée sur le marché du travail
Les femmes diplômées en ingénierie affichent un taux d’emploi salarié légèrement supérieur à celui des hommes à 12 mois (78,0 % contre 76,5 %). Cependant, les écarts de salaire subsistent : le salaire net mensuel médian des femmes se situe entre 2 150 et 2 730 €, tandis que celui des hommes oscille entre 2 260 et 2 790 €. Des disparités sont don hélas visibles dès le début de la carrière.
Comparaison avec les autres filières : une position avantageuse pour les ingénieurs
Les ingénieurs se distinguent par un taux d’insertion supérieur à celui des diplômés de licence professionnelle (78,9 %) et des diplômés de licence générale (53,3 % à 18 mois). Ces écarts témoignent du rôle structurant de la formation en ingénierie dans l’accès à l’emploi stable et bien rémunéré. Dans les autres filières, les CDD restent prédominants, atteignant 37,4 % pour les diplômés de licence générale, contre seulement 13 % pour les ingénieurs.
Les défis à relever pour garantir une insertion optimale
Malgré une insertion favorable, les ingénieurs ne sont pas épargnés par les défis actuels du marché de l’emploi. Une baisse globale du taux d’emploi salarié en France entre 2022 et 2023 est observable pour toutes les filières, témoignant d’un contexte économique plus complexe.
Si l’insertion professionnelle des ingénieurs reste solide, elle n’échappe donc pas aux défis actuels du marché de l’emploi, notamment en matière d’égalité salariale et de stabilité à long terme.
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