Quel constat mène à cette recommandation ?
Depuis le confinement, les aspirations des salariés vis-à-vis du travail ont évolué. L'expérience du travail à distance généralisé a généré de nouvelles attentes : flexibilité, transparence, déconnexion… et, bien-sûr, équilibre des temps de vie.
En ce qui concerne les cadres, les chiffres sont particulièrement éloquents : 62% d’entre eux considèrent la possibilité d’adapter leurs horaires de travail à leurs contraintes personnelles comme un élément essentiel pour décider de rejoindre une entreprise.
Ces nouvelles aspirations sont donc devenues un enjeu majeur pour les salariés comme pour les entreprises. Aussi, en octobre 2023, la Première ministre a-t-elle saisi le Conseil économique, social et environnemental (CESE) afin de formuler des recommandations pour un meilleur équilibre des temps de vie.
Quel lien entre équilibre des temps de vie et VAE ?
Parmi les pistes explorées par l’avis du CESE, il apparait que l'importance du travail bénévole et de l'engagement associatif en France ne sont pas suffisamment reconnus. Le vieillissement de la population pose la question du renouvellement, d’autant que les seniors ne s’engagent plus autant qu’avant dans la vie associative.
Le CESE insiste donc sur le fait que le travail rémunéré ne devrait pas empêcher l’engagement bénévole, et propose d'encourager la reconnaissance du bénévolat comme un travail complémentaire distinct de l'emploi rémunéré, mais tout aussi important pour la société.
À ce titre, il suggère d'intégrer le développement du bénévolat dans les discussions sur la qualité de vie au travail en informant mieux les salariés sur les congés et les dispositifs existants, ainsi que sur le compte d'engagement citoyen (CEC). Enfin, le CESE encourage la reconnaissance des compétences acquises dans le bénévolat et le syndicalisme, notamment en simplifiant la validation de l'expérience professionnelle (VAE).
Quelles démarches pour une VAE ?
Pour entamer une démarche VAE, il est important de cibler correctement le diplôme ou la certification souhaitée. Dans le cas de l’expérience syndicale, une certification spécifique existe. Toute personne justifiant l’exercice d’un mandat de représentant du personnel ou d’un mandat syndical au cours des cinq dernières années peuvent candidater.
Par la suite, la constitution d’un dossier de recevabilité doit être effectuée. L'organisme certificateur compétent (par exemple, un centre de formation ou une université) peut être un bon outil pour aider le candidat. Une fois le dossier complété et l’éligibilité établie, c’est le dossier de validation détaillant les compétences acquises qui est rédigé. Le candidat peut solliciter l’aide d’un accompagnateur.
Enfin, le dossier de validation est présenté devant un jury, qui interroge le candidat pendant quelques minutes. À l’issue de l’entretien, le jury pourra décider de valider la VAE, ou bien de l’invalider totalement ou partiellement. Dans ce dernier cas, le candidat aura la possibilité de renforcer son travail et de le présenter de nouveau.
Rapport du CESE : https://urlz.fr/qGFM
Portail de la VAE : https://urlz.fr/nZ1X