Les changements importants dans la fonction de cadre

À la question « Depuis un an, dans lequel des domaines suivants y a-t-il eu le plus de changements selon vous ? », 38% des cadres ont répondu « dans la manière d’acheter et de consommer au regard du contexte inflationniste ». Ils étaient 14% en 2021 et 28% en 2022. Si cette thématique n’est pas nouvelle (en septembre 2022, une enquête Ifop pour Cadremploi révélait que 80% des cadres s’inquiétaient pour leur pouvoir d’achat), ils affirment donc désormais que cette inquiétude se matérialise dans les faits.

Les deux items complétant le podium vont au contraire à la baisse. Ainsi 16% des cadres ont répondu « dans les attentes des salariés envers les entreprises » (-6pt vs 2022) et 12% « dans l’organisation de son travail » (-5pts).

Les critères d’épanouissement

Malgré un léger recul, le bien-être au travail demeure une priorité. 42% des cadres estiment que l’épanouissement au travail est l’enjeu le plus important pour eux à horizon 5 ans (-12pts vs 2022) et 41% citent la conciliation entre vie privée et vie professionnelle (-14pts). Ce point est également le premier cité comme susceptible de permettre un épanouissement professionnel (28%). À noter que la digitalisation des métiers enregistre une augmentation importante (14%, +5pts). 

La mobilité n’est citée que par 5% des cadres. D’ailleurs, 58% des cadres n’ont jamais envisagé de démissionner ou demander une rupture conventionnelle. Parmi les 42% qui l’ont déjà fait ou envisagent de le faire, les femmes ont répondu « oui » à 45% et les hommes à 41%. La rémunération en est la cause majeure (39%, + 4pts vs 2022). Le management (38%, -4pts) et le manque de reconnaissance (37%, -2pts) sont les deux autres raisons principales.

56% des cadres trouveraient un intérêt à travailler dans une petite entreprise, principalement en raison de la dimension plus humaine de ces dernières (42%) et une échelle de décision plus proche (31%).

Statut et rémunération

En ce qui concerne la reconnaissance et la rémunération, les chiffres sont plutôt positifs : 66% des cadres estiment être reconnus à leur juste valeur dans l’entreprise (+5pts) et être rémunérés en conséquence (61%, +5pts). Ils sont par ailleurs 48% à déclarer qu’ils resteraient dans leur entreprise actuelle même si leur salaire n’augmentait pas suffisamment à leurs yeux.

Cadres et seniors : focus sur la fin de carrière

En moyenne, les cadres estiment qu’un travailleur est considéré comme senior à partir de 53 ans. Parmi les propositions visant à augmenter l’emploi de ces derniers, 92% se disent favorables au cumul emploi-retraite (+2pts vs 2022) et 82% à un dispositif d’aide et d’accompagnement permettant aux seniors de se mettre à leur compte (+1pt).

Toutefois, ils sont 51% à estimer que les entreprises prennent davantage en compte les problématiques des jeunes salariés. S’ils sont moins nombreux à considérer que passé un certain âge, un cadre ne peut plus prétendre à progresser au sein d’une entreprise, voire rencontre des difficultés à se maintenir (56% vs 72% en 2022), ils demeurent à 55% convaincus qu’à l’heure actuelle, un cadre ne peut pas progresser dans sa carrière et son salaire jusqu’à la retraite.

Le travail indépendant

Dans le cadre du partenariat avec Freelance.com, la suite de l’étude est consacrée au travail indépendant. Parmi les chiffres à retenir, on apprend notamment que si 80% des cadres ont une bonne opinion du freelancing, 71% n’ont jamais songé à démissionner de leur emploi pour l’expérimenter. 67% ne sont d’ailleurs pas intéressés par cette option. 71% ont par ailleurs une bonne image du portage salarial, mais 62% n’ont pas l’intention de l’expérimenter.

Lien vers l’étude : urlr.me/b7VLR