Cet état des lieux a été suivi des interventions d’ouverture de négociation des organisations présentent à cette séance de négociation.
FO a, préalablement, rappelé qu’il convient d’être extrêmement prudent sur les prévisions et projections de croissance et d’endettement de l’assurance chômage pour les prochaines années à venir et que le régime d’assurance chômage est profondément pro-cyclique et ainsi dépendant directement de l’activité économique de la France.
FO a réaffirmé que les demandeurs d’emploi et le régime d’assurance chômage ne sont pas responsables du très faible niveau d’emploi actuellement disponible. Ainsi ce n’est pas en baissant les droits des demandeurs d’emploi que le nombre d’emplois disponibles va croître.
Au-delà, FO a, également, souligné que le régime d’assurance chômage, historiquement, s’est adapté à la réalité du marché du travail et non l’inverse. Il serait donc faux de croire que ce sont les conditions d’indemnisation des demandeurs d’emploi par le régime d’assurance chômage qui structurent le marché de l’emploi. S’il existe des effets comportementaux, ils sont marginaux et ne doivent pas être le motif d’une refonte du dispositif.
FO a tenu également à rappeler son attachement au caractère :
- · assurantiel : le fait de cotiser ouvre des droits à indemnisation
- · solidaire: les salariés en emploi contribuent au financement des salariés privés d’emploi.
A une intervention du patronat sur les obligations du demandeur d’emploi, Force Ouvrière a tenu à préciser que la notion de droits et devoirs des demandeurs d’emploi existe déjà en France dans le Code du travail. L’offre raisonnable d’emploi est de la responsabilité du législateur et Pôle emploi dispose des outils pour mettre en œuvre cette politique. Pour Force Ouvrière, il convient de ne pas se tromper de débat et se concentrer sur ce qui relève de cette négociation.
Enfin, Force Ouvrière a repris les propos qu’elle avait tenus lors du dernier Conseil d’Administration de l’Unédic, le 07 janvier dernier.
FO n’acceptera pas une réduction des droits des demandeurs d’emploi. Une telle réduction des droits des allocataires de l’assurance chômage, qu’il s’agisse de la durée ou du montant des allocations, au-delà des conséquences sociales qu’elle induirait, ne pourrait avoir pour conséquence qu’une baisse de la consommati