Comment peut-on vouloir « sauver la répartition » quand par les mesures d’âge qui sont une nouvelle fois retenues, la décote est instituée comme règle et le taux plein comme exception. A l’injustice de la réforme s’ajoute le cynisme des mesures.

Aussi les futurs retraités seront conduits à renoncer à une part du montant de leur pension faute de pouvoir faire valoir la durée de cotisation requise. Quant aux jeunes ils pourront au mieux espérer liquider leur retraite entre 67 et 69 ans. Bien cher payé pour la poursuite de leurs études dans l’enseignement supérieur et leur entrée plus tardive sur le marché du travail. Et point de salut du côté de  la solution du rachat des années d’études qui est une mesure discriminante et injuste au regard  de la situation de l’emploi et du niveau des salaires. Comme d’autres face au destin misérable de leur retraite ils n’auront pas d’autre solution que de capitaliser. Une capitalisation rampante des retraites qui se poursuit et qui renverra chacun à ses calculs individuels face à un système qui aura privilégié le solitaire au solidaire.

La contrainte des marchés financiers et la dette publique sont donc les déterminants majeurs de cette réforme qui s’inscrit dans la philosophie du "travailler plus pour gagner plus". Autant dire que les raisons de manifester l’opposition à sa mise en œuvre telle que celle-ci nous est proposée sont nombreuses et légitimes. Nous avons tous intérêt à défendre un modèle de protection sociale juste et solidaire.

C’est pourquoi FO-Cadres se joint à l’appel de la Confédération FO et invite l’ensemble des cadres et ingénieurs à participer massivement aux actions de grève et de manifestation le 10 septembre 2013.

Paris, le 06/09/2013

 

Contact presse : Mouna Hassan -  01 47 42 39 69