Renforcement des obligations des employeurs pour protéger les travailleurs
Dès 2025, les entreprises devront renforcer les mesures de prévention pour les travailleurs les plus exposés, notamment face aux vagues de chaleur. Ce plan d’action devrait inclure des mesures de prévention spécifiques, en priorisant les secteurs où les épisodes caniculaires représentent des risques majeurs. Ce dispositif vise à mieux protéger la santé et la sécurité des salariés exposés aux effets du changement climatique.
Accompagnement des entreprises pour prévenir les interruptions d’activité
Le plan propose également de responsabiliser les entreprises et branches professionnelles dans la gestion des risques climatiques. Cela inclut la mise à disposition d’outils et d’informations pratiques pour anticiper les interruptions d’activité causées par des événements climatiques extrêmes, avec la création d’une « Mission adaptation » au sein du Cerema pour accompagner les entreprises dans cette transition.
Suivi renforcé de la santé publique en contexte climatique
Pour appuyer cette démarche, Santé publique France poursuivra et renforcera la surveillance de la mortalité et de la morbidité liées aux vagues de chaleur, permettant aux employeurs d’adapter leurs efforts de prévention en fonction des risques documentés.
Concertation avec les interlocuteurs sociaux
Une concertation est prévue en 2024 sur l’adaptation des conditions de travail en période de forte chaleur. L’objectif est d’identifier des solutions appropriées, tenant compte des perspectives syndicales, pour protéger efficacement les salariés dans un contexte climatique évolutif.
Le plan national d’adaptation au changement climatique marque une étape importante dans la prise en compte des impacts climatiques sur le monde du travail. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures dépendra de la capacité des parties prenantes à traduire ces ambitions en actions concrètes. Pour les syndicats, cette évolution représente un enjeu majeur : s’assurer que ces dispositifs protègent réellement les travailleurs les plus vulnérables et qu’ils soient accompagnés des moyens et soutiens nécessaires. L’avenir dira si cette approche marquera le début d’une transition durable vers des conditions de travail adaptées aux réalités climatiques.